Publié le 26 Novembre 2023
Elles sont exposées avec une augmentation de budget significative à 5 milliards d'euros. Ces ajustements s'orientent vers une approche différente, écartant désormais la prise en charge du remplacement des fenêtres tout en mettant l'accent sur les rénovations considérées comme "d'ampleur" et les pompes à chaleur air-eau, ainsi que le confort estival.
À partir du 1er janvier 2024, MaPrimeRénov' ne couvrira plus les changements de fenêtres, l'isolation des combles ou du sous-sol. La politique antérieure du "monogeste" de travaux est révolue. L'attention se tourne désormais vers les rénovations significatives des logements énergivores, particulièrement ceux classés F ou G selon le diagnostic de performance énergétique (DPE), avec un objectif de 200 000 rénovations de ce type prévu pour l'année.
Les ménages éligibles doivent viser une amélioration d'au moins 2 classes au DPE, avec une attention particulière aux maisons classées F ou G. Les incitations financières seront substantielles, allant jusqu'à prendre en charge jusqu'à 70 000 € de travaux pour les ménages aux revenus très modestes, favorisant ainsi un saut de 4 classes sur le DPE.
Pour lutter contre les fraudes massives dans le secteur des rénovations globales, le gouvernement confiera tous les financements à l'Agence nationale de l'habitat (Anah). Cela vise à assainir le marché de la rénovation, bien que la garantie d'efficacité des travaux ne soit pas obligatoire pour Mon accompagnateur Rénov', représentant une opportunité manquée de rétablir la confiance des ménages.
Une partie importante des évolutions concerne le remplacement des chaudières à fioul ou à gaz par des pompes à chaleur air-eau, géothermiques ou par un raccordement à un réseau de chaleur urbain. Le montant de l'aide augmente, mais un DPE sera désormais requis pour valider la demande, marquant ainsi un progrès pour assurer l'efficacité énergétique des travaux.
Enfin, MaPrimeRénov' soutiendra également le confort d'été, couvrant des éléments tels que les ventilateurs, les protections solaires des fenêtres, et même les pompes à chaleur air-air réversibles. Cependant, la décision de soutenir les pompes à chaleur air-air réversibles, malgré leur impact sur le réchauffement climatique, suscite des interrogations.